Compter et compter encore...

Au début de ma grossesse, je comptais les jours qui passaient avec un mélange de plaisir et de crainte...

J'ignore si intuitivement je sentais ce qui allait arriver mais j'avais sans arrêt en tête les 28 SA minimum que je devais atteindre...

Je ne les ai jamais atteintes... tout juste 20...

Maintenant que notre Ioannis n'est plus en mon sein, je poursuis toutes sortes de comptes et de décomptes...

Aujourd'hui... 4 mois + 1 jour qu'il n'est plus... mais auss J-27 avant ce qui aurait du être sa naissance et le moment le plus heureux de notre vie...

Compter... re compter... c'est plus fort que moi...

Je sais, je me fais du mal...

Je sais aussi que je vais passer le reste de ma vie à compter... sans doute aussi pour me rappeler combien notre fils compte pour nous...

Comments

[p'tibout]

ça m'interpelle ce que tu dis au sujet de ton objectif à 28 SA, j'étais exactement pareille, la peur panique d'accoucher avant, ce cauchemar finalement devenu réalité !

[parfumduciel]

moi aussi, c'était une autre histoire, c'était pas le même parcours, mais moi aussi il est parti à 19sa. j'étais comme toi, tout au fond, mais depuis j'ai deux enfants merveilleux et la vie est redevenu belle. Tu as de précieux soutiens, une psy qui t'aide, alors pour ceux qui t'aiment et qui te le témoignent tous les jours, il faut faire ton deuil, il faut avancer, et la vie te sourira de nouveau. Même s'il ne s'agit pas d'oublier, même s'il sera toujours en toi...

[Lulu]

J'arrive par ici...
Il y aura toujours avant et après, et compter fait partie du deuil, nécessaire pour pouvoir un jour débuter un autre décompte.
Pensées à toi.

[Green Witch]

c'est si dur...
je ne peux qu'imaginer cette souffrance, alors que je voudrais pouvoir t'en alléger.

donne toi le temps, donnez vous le temps l'une et l'autre. un deuil, c'est long à construire.

courage et bisous.

[maazz]

Je ne sais pas mettre de mots sur la douleur et je me suis souvent reposée sur ceux de certains philosophes tels que ceux-ci :

L'épreuve est nécessaire à la connaissance de soi. C'est l'expérience qui nous fait prendre la mesure de nos propres forces.
L'Homme de bien ne doit craindre ni la souffrance ni la peine.
Il ne doit pas se plaindre de sa destinée et, quoi qu'il advienne, il en prendra son parti et tournera toute aventure à son avantage.
Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on endure, c'est la manière de l'endurer.
SENEQUE

Je ne sais pas si c'est très à propos, mais ces mots m'ont soutenue et me soutiennent encore parfois.
Si cela pouvait t'aider...un peu.